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26/06/2020

Un quart de siècle

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(Mes photos - Premier voyage après le déconfinement à Villefranche-sur-mer)

Le 27 juin, c’est le jour anniversaire de ma belle Thèse, La Rhétorique de la Passion dans le roman médiéval, qui a été beaucoup plus qu'une Thèse. Elle a joué un rôle de rempart pour moi en France, me permettant de résister et de garder intactes l'estime de soi, la force, la persévérance. Je le marque chaque année, à ma manière, en publiant quelque chose sur mes espaces (blogs, page Facebook), et aussi en faisant le geste rituel qui consiste à descendre l'exemplaire de son étagère et à l'ouvrir au hasard. A la fin, je m’arrête sur l'énigmatique page 283 (énigmatique dans le sens de prophétique), où j'aborde le sujet du choix, de la volonté et du processus de délibération, et à chaque fois, c'est un nouveau départ pour la réflexion. Bien sûr, par amour de la sémantique, je m’offre toujours une glace au fruit de la passion.

Une amie de longue date me suggère de relire la Thèse, puisque c'est un anniversaire plus spécial (elle l'a relue plusieurs fois, elle possède un exemplaire), mais je lui réponds qu'aujourd'hui cela m’est impossible. Ce n'est pas à cause de ma propre évolution, mais parce que c’est paradoxalement douloureux. Ma Thèse de 450 pages (je l'avais tapée toute seule) se trouvait à la croisée des chemins de plusieurs disciplines: la littérature médiévale en langue vulgaire (le roman, principalement), la philosophie et la spiritualité, lues à la lumière des développements récents des sciences modernes (linguistique, sémiotique, psychanalyse). Le jury a apprécié mon point de vue comme étant "peu habituel et enrichissant pour examiner la littérature et la pensée des XIIe et XIIIe siècles", et m'a accordé la mention Très honorable à la majorité. Pour la soutenance (à la Faculté des lettres, salle 133, de 14h30 à 18h30), j'avais mis une blouse roumaine blanche, brodée au fil de soie blanc, et une jupe noire légère à pois. La blouse, c'est mon père qui me l'avait offerte et me l'avait envoyée de Roumanie pour cet événement, il était très ému et très fier de moi.. J'obtenais donc mon Diplôme de Docteur de l'Université de Nice au bout de seulement trois ans, ce qui s'expliquait facilement par le fait que je n'avais plus 25 ans, et que j'avais déjà l'expérience de la recherche dans mes travaux antérieurs. Je disais, amusée, que j'étais Docteur en Amour, au sens le plus large. Et c'est justement l'Amour, au sens le plus large (sur lequel je m'étais penchée avec mon sérieux et ma réflexion), qui allait me protéger, m'inspirer, me guider, me soutenir. 

Pour cet anniversaire, le hasard a ouvert ma Thèse à la page 233:

"L'amour (l'agapè) est donné à l'homme gratuitement (Dieu est amour), c'est une faculté de l'homme (affectus), mais qui se manifeste différemment parce que les hommes ne la possèdent pas (ils l'ont sans la posséder). Or, posséder c'est prendre conscience de ce que l'on veut posséder (nous rappelons que l'identité entre connaissance et amour, l'un étant la condition de l'autre, est une idée très chère au Moyen Age)."

J'ai sélectionné deux liens dans les Archives (ils envoient aussi à d'autres liens), et une photo, que j'ai prise récemment : 20 ans ; 23 ans...

Photo -Représentation du Saint Suaire, Chapelle de la Très-Sainte Trinité et du Saint Suaire, Confrérie des pénitents rouges, dans le Vieux-Nice.

Par une chaude après-midi de mai 2005, je me trouvais dans cette église pour assister à une conférence sur le Saint Suaire. J'avais déjà vu le linceul de près à Turin, où j'étais allée avec mon fils en 2000 pour l'exposition publique (l'ostension), parce que j'avais à l'époque un emploi auprès de l'Evêché de Nice. Au moment même où se déroulait la conférence dans la petite chapelle du Vieux-Nice, Claudiu était en train de survoler l'Atlantique pour retourner définitivement aux Etats-Unis. 

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01/04/2020

La Chine et nous

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(Mes photos- Nice, l'Avenue Jean Médecin pendant le confinement)

L'article Chinavirus (que je traduis librement plus loin) met en perspective le contexte dans lequel nous vivons et nous fournit quelques données concrètes, que nous aurions pu oublier ou ignorer. Dans le texte d’origine, vous trouverez les hyperliens vers les articles en anglais cités par l’auteur.   

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15/09/2019

"Comment l'Amérique a sauvé l'Allemagne de la famine et du socialisme"

Ceci est l’adaptation d'un article roumain paru le 11 septembre 2016 et republié dans In linie dreapta, lors de la commémoration du 18e anniversaire des attentats de 2001. Clair et et factuel, et il a le mérite de rappeler des faits historiques non interprétables, dans un contexte actuel assez confus.  

"La haine que nous voyons se manifester chez nous à l'égard des États-Unis semble mineure comparée à celle que nous pouvons trouver sur les sites des publications allemandes. Il n'existe pratiquement pas un article sur l'OTAN ou sur les États-Unis, même en ce jour du 11 septembre, sans les centaines de réactions sarcastiques de la part d'utilisateurs ayant des noms allemands.

L'article qui suit raconte comment l'Amérique a sauvé l'Allemagne de la famine et du socialisme, après avoir sauvé d'abord l'Europe du nazisme.

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13/07/2018

Vacances en Europe 2018

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(Mes photos- Juan-les-Pins)

Elles n’ont pas été très longues et elles ont été soigneusement partagées entre la France et la Roumanie. Moi, je n’ai pas bougé de Nice, j’ai reçu la famille, ce qui a été moins stressant que les voyages en avion et en train. J’ai pu revoir mon fils deux ans après mon voyage aux Etats-Unis, en 2016. Oui, nous sommes sur la même planète, séparés par l’Atlantique et par plus de 15 heures de vol. Parfois je maudis le destin, parfois je reconnais qu’il nous avait proposé la seule formule sensée, au début des années ’90. Tout s’est enchaîné logiquement: un choix s’ouvre sur la possibilité A ou B, chacune s’ouvrant sur un autre choix…La confirmation que celui-ci était le bon, ou le seul raisonnable, nous la trouvons dans le présent : ni la malheureuse Roumanie qui s’effondre, minée par son propre passé, ni la France, très spéciale, qui m’aura pratiquement coûté la vie..

Je n’ai pas souhaité accompagner la petite famille en Roumanie cet été, et je n’ai pas voulu dissuader mon fils d’y aller, même si c’était juste pour trois jours. Après tout, cela n’aurait pas été moral. Claudiu ne pouvait pas venir en Europe (la dernière fois c’était en 2015) et ne pas se rendre dans son pays d’origine. Ils sont donc arrivés à Nice, par Madrid, y sont restés deux jours et se sont envolés pour Bucarest. Ils sont revenus à Nice, dans l’appartement loué par Airbnb dans le Quartier des musiciens, à une vingtaine de minutes de chez moi. Ils avaient un espace plus grand, la climatisation (que je n’ai pas..), une petite terrasse (que je n’ai pas..), un environnement calme (que je n’ai pas..). Nous avons partagé deux-trois dîners chez eux, mais en règle générale nous étions réunis dans mon appartement, autour de bons plats que je faisais mijoter avec amour et patience, malgré la chaleur. Claudiu avait fait le projet de visiter Aix-en-Provence, mais finalement il a renoncé, car trop peu de temps, trop de fatigue et d’incertitude aussi pour voyager en train (les grèves). Nous avons donc profité de la Côte ensemble : Villefranche, Beaulieu, Monaco, Juan-les-Pins -aller à la plage, pique-niquer, ensuite rentrer à Nice en TER. Et il y a eu le Mondial : j’ai donc fait un geste en m’abonnant à BeIn sports pour juin -juillet (l’appartement qu’ils ont loué n’avait pas la chaîne BeIn..). Je vais me désabonner sans attendre un jour de plus, ça va de soi..

Nous ne savons pas quand nous nous reverrons. J’ai pris mon nouveau visa américain de dix ans l’année dernière (je n’ai qu’un passeport roumain, et c’est aussi pour cela que la Roumanie m’horrifie et m’inquiète..). J’avais fait ma démarche en ligne (formulaire, programmation de l’interview), j’avais réservé un hôtel dans le Quartier latin et pris le TGV pour Paris, car c’était la solution la plus pratique pour être à l’heure à l’Ambassade des Etats-Unis. A cause du vol transatlantique, que je supporte difficilement, je ne suis pas très sûre d’utiliser ce visa. Mais comme dit Claudiu, il fallait le demander dans les délais, on ne sait jamais, il vaut mieux avoir le choix. Je voyagerais de nouveau avec deux passeports roumains attachés avec un élastique, puisque la validité d’un passeport roumain est de cinq ans, et non de dix ans. Un abus, comme tant d’autres, j’ai renoncé de chercher une explication cohérente, et d’ailleurs, lorsque j’avais posé la question au Consul, il n’a pas su me répondre.

 Claudiu est retourné avec sa petite famille dans leur maison à Greenville. Ils ont repris leur travail deux jours après le long voyage, et moi, j’ai téléchargé les photos et les ai sélectionnées. En voici une cinquantaine dans l’Album « Vacances en Europe juin-juillet 2018 France-Roumanie-France » (il est préférable de cliquer sur les photos, une à une, en suivant le titre qui s’affiche en haut à droite, plutôt que d’ouvrir le diaporama.., afin de voir toutes les photos). Un mot à propos de mon blog: il reste dans cette formule, non parce que je serais réticente à la mise à jour, mais simplement parce que je ne vois aucun intérêt, vu le contenu que je publie, à ce que d’autres blogs hébergés par la plateforme hautetfort y soient présents.. C’est mon histoire, c’est mon prix (je paye aussi un abonnement annuel). Ce n’est pas un blog franco-français, au sujet élevé ou à l'écriture enlevée. C’est un blog assez torturé, un témoignage à la colère filtrée, écrit dans la langue que j'enseignais, la langue de mon travail.