Vous dites bureaucratie, Monsieur Verheugen? (14/11/2005)

J'ai écouté ce matin sur "Euronews" vos remarques sur, disons-le brièvement, la souplesse et l'adaptabilité qui deviennent nécessaires dans le mécanisme législatif europen.
Vous parlez aussi de l'attention qui devrait être accordée à la création d'entreprise. Il est évident que parler de dynamisme économique européen sans encourager la création d'entreprise, est un non sens.
Lorsque vous étiez en charge de l'Elargissement (car vous êtes l'un des rares commissaires à avoir conservé un poste similaire, ainsi qu'une partie de votre ancienne équipe, d'après ce que je constate), vous connaissiez parfaitement le fonctionnement réel des entreprises en Roumanie, aussi bien que le détournement des financements européens, via divers programmes. Vous savez bien que l'Office européen de la Lutte Anti-Fraude n'a jamais épinglé un seul cas de corruption en Roumanie, bien que la lutte anti-corruption soit constamment la priorité recommandée par vos instances. Vous savez qui peut bénéficier, en général, des fonds europens. D'ailleurs, on vient de le voir récemment, avec l'excellent scandal, qui couve encore ici et là, sur les subventions agricoles.
La CE va accorder 50 millions d'Euros pour soutenir les banlieues françaises, vraisemblablement à travers des projets. Donc, à quelque chose malheur est bon.
Mais moi, infatigable citoyenne lambda, que faudrait-il que je fasse pour obtenir, en fin de compte une subvention et monter ce sacré projet qui ferait démarrer ma PME roumaine et créerait des emplois, le mien d'abord? Me faire exploser? Remarquez, je serais la première femme-kamikaze européenne (enfin, presque...) à protester de cette manière radicale contre la surdité institutionnelle. La cause est noble, puisque la bureaucratie tue. Quand je regarde en arrière mes années de démarches stériles et de misère en France (aucune exagération), j'ai la nausée. En faire un livre, comme c'est la coutume de nos jours, ne servirait à rien. Il y a inflation de témoignages, tout le monde écrit. Je ne veux que sortir de là et essayer d'oublier.
Ce blog me suffit. Il n'a pas beaucoup de commentaires parce que j'efface ceux qui sont à côté, ou parce que c'est No (more) comment. Lisez-le dès le début, en entier, Monsieur le Commissaire, ou faites-vous le traduire, si vous ne vous souvenez pas de mes dossiers et courriers en recommandé (coûteux pour moi...) envoyés à Bruxelles depuis 2000. Monsieur Prodi est un souvenir, Monsieur Pasquarelli aussi, Madame Nicholson également...Mais vous durez, donc je vous écris encore.
Délester la CE? Mais qui vivra pour voir?
Carmen Serghie Lopez

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