Les ouragans qui frappent les US (23/09/2005)
Je dois avouer un sentiment bizarre. L'avalanche des informations sur la progression d'heure en heure des ouragans, sur les préparatifs de départ des milliers de gens évacués, les nombreux correspondants dépêchés sur place, les gros plans sur les interventions d'un Président américain normalement inquiet et normalement rassurant -tout cela me donne l'impression du spectacle d'une tragédie que l'on déplore non sans une secrète satisfaction se logeant quelque part, à la périphérie des sentiments dignes, ceux qui ont droit à la parole. La puissance américaine se retrouve diminuée devant les éléments déchaînés. Toute la planète y est sensible, Fidel Castro envoie des médecins...A chacun sa manière d'exprimer son empathie.
Et pourtant, il y a bel et bien une faille dans les médias -dans le trop plein ou dans le trop à coeur?- et c'est là que se glisse le doute sur l'authenticité de la sincérité.
Etrangement, il me vient à l'esprit le motto d'un roman des années '80, "Le plus aimé des mortels", d'un écrivain roumain "suicidé":" Là où l'amour n'existe pas, rien n'existe." On aime vraiment les US, ou on aime leur détresse?
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