La joie possible
18/05/2016
(Mes photos -Soccer)
« Le Monde » publie un article de Nicolas Hulot sur les migrants et sur notre humanité qui semble avoir disparu. Le ton ne varie pas du début à la fin: l’Europe est indifférente, elle ne manque pas de moyens, mais de compassion. Sans être vraiment fan de l’auteur, j'ai lu l'article et j’ai trouvé que c’était une vraie démonstration d’activisme qui finissait en beauté : « Je sais que les gens heureux -ni les autres d’ailleurs- n’aiment qu’on leur parle de choses tristes. La douleur des faibles se renforce de la faiblesse et de l’indifférence des nantis ». L’auteur est une personne suffisamment intelligente pour savoir que ce n’est pas d’un manque de compassion qu’il est question dans la crise des migrants.. Mais il a préféré choisir ici cet angle de vue.
Je pense profondément que le sens de notre brève existence participante à la civilisation humaine, c'est la joie de la vie. On se trompe souvent sur le sens du mot « joie » : ce n’est pas être gai et rire tout le temps.. Ce n’est pas non plus être détaché ou plongé dans la méditation, comme nous enseignent les gourous (je comprends que Deepak Chopra soit détaché avec ses millions de dollars). C’est une sérénité et une confiance qui viennent des sentiments de justesse et de justice –dans cet ordre, d’ailleurs. Et je rappelle les définitions dans leurs premières acceptions. Justesse : « qualité qui rend une chose parfaitement adaptée ou appropriée à sa destination ». Justice : « appréciation, reconnaissance et respect des droits et du mérite de chacun ». Encore faudra-t-il qu'elles ne soient pas détournées, comme c'est souvent le sort des mots, des textes..
J'écrivais aussi cette note il y a trois ans, sur ces mêmes notions.
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