Cela tourne toujours (en rond)
24/08/2014
(Photo: A very nice scale image of Comet Churymov-Gerasimenko)
Update 4. Deux articles très récents sur des événements très récents dans The New Yorker et dans The Guardian.
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Quelques jours après la décapitation du journaliste américain James Foley par l'état islamique, et l'identification de l'égorgeur (un ressortissant Britannique, l'un des 1500 partis d'abord en Syrie), je ressens le besoin de rassurer ma confiance en l'humain, en mettant à distance une propagande nauséabonde, fruit d'un pur délire de puissance. Et j'ai choisi de regarder de nouveau cette vidéo, pour me répéter que sur notre planète commune, où cohabitent la barbarie primitive et les avancées scientifiques de pointe, il n'y a pas que des égorgeurs dont le fantasme est de voir flotter leur drapeau noir sur la Maison Blanche (si ça n'est pas du délire..). Malheureusement, l'hypocrisie, les compromis et la duplicité, fondés sur les divers enjeux financiers et géopolitiques des Etats, ont rendu possibles des passerelles difficilement contrôlables à présent. Parce que si les égorgeurs délirants n'envoient pas de sondes dans l'espace pour avoir la confirmation de l'origine de la vie (remarquez, ils n'en ont pas besoin, vu qu'ils connaissent la réponse), ils ont appris à manier l'armement sophistiqué, les moyens technologiques créés par les autres.. Un article paru hier dans The Guardian (journal que j'apprécie, qui est de gauche, mais ce n'est pas exactement la gauche française) observe, avec une certaine candeur, que le meilleur moyen de nous débarrasser de la "mauvaise religion, basée sur la violence" serait de la combattre avec ses propres arguments, et l'auteur de citer à la fin la réaction d'une autorité religieuse d'Arabie Saoudite, perçue comme un signal positif...J'ai laissé un bref commentaire disant qu'il n'y avait rien à interpréter dans une abomination. La duplicité de ceux qui la soutiennent et la financent est stratégique. Ils sont aussi les maîtres de l'interprétation religieuse à vous donner le tournis.
Je viens d'un pays qui n'a pas d'histoire coloniale, et cela fait déjà plus de vingt ans que j'essaie de comprendre et de m'adapter aux aspects compliqués de la société multiculturelle. Je me dis qu'il doit bien exister un autre poids de mesure que les attitudes extrêmes - quelque chose qui ne soit ni l'arrogance ou la discrimination, ni la caresse dans le sens du poil, en définitive de la surenchère sur fond de culpabilité. On justifie invariablement les crimes du présent en se rapportant aux crimes du passé, et ça continue de tourner (en rond) et de nourrir les ressentiments des générations..Comportement typiquement infantile: "Mais lui?"..
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