Nos représentants quotidiens..
24/03/2011
"Le Sunday Times a révélé hier que trois députés européens avaient accepté des paiements secrets pour proposer des amendements visant à saper la protection des consommateurs dans une directive sur la réglementation bancaire. Les eurodéputés Strasser, Severin et Thaler ont accepté la tentative de corruption après s'être fait offrir de grosses sommes d'argent par des journalistes qui s'étaient présentés en tant que lobbyistes financiers."
Les deux eurodéputés slovène et autrichien ont démissionné, le député roumain, lui, refuse, criant au scandale. Il n'a touché que 12.000 euros, facturés conseil pour 3 jours, pour avoir pris des renseignements sur l'amendement en question (à ce point de l'histoire, je pense automatiquement à ma minuscule Cefro: quel conseil pourrait-elle facturer pour ce prix-là, prix qui lui ferait beaucoup de bien, surtout à elle, pas à M. Severin, qui déjà n'en a pas besoin). La presse internationale commente le fait, la presse roumaine encore davantage, on peut comprendre..Il ne manquait plus que cela à la Roumanie: l'un de ses europarlementaires impliqué dans une affaire de corruption au grand jour (car, ne rêvons pas, c'est "le grand jour" qui gêne, et rien d'autre). Le Président roumain n'a pas raté cette occasion en or (M. Sverin fait partie du PSD, disons l'opposition..) pour critiquer "la corruption dans les hautes sphères politiques roumaines" (Sic!). On pourrait faire remarquer que les méthodes des journalistes n'ont pas été orthodoxes -se faire passer pour ce qu'ils n'étaient pas et pousser à la faute -mais, enfin, c'est pour tester la vertu..Après tout, depuis la nuit des temps, il n'y a que l'hameçon qui change.
J'avoue que je ne comprends pas exactement les relations entre les responsables politiques de Bruxelles et les lobbyistes -que représentent-elles, au juste, sont-elles une émanation démocratique, ou quelque chose par là? Je me souviens d'une conversation avec mon fils à propos de lobbyistes -tous deux, dans notre innocence, avions été d'accord que, normalement, ces groupes de pression ne pourraient être connotés trop positivement, dans un sens moral. Par simple correction intellectuelle, je fais une brève recherche, afin de me renseigner sur l'aspect légal de la chose, mais le sujet ne me motive pas, pour être sincère, il m'écoeure plutôt, et j'abandonne..
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