"La mort et les taxes"
16/12/2010
Les deux réalités incontournables (quoique, les taxes, ça dépend..), comme dit Joe Black dans ce célèbre film que j'ai revu maintes fois..La formule me revient ce matin, pendant que je patiente aux impôts pour payer une mensualité de ma taxe professionnelle (car, bien entendu, j'ai demandé un délai de paiement et un étalement..). Comme il y a eu une petite grève de deux jours, je trouve dès 8h beaucoup de monde devant l'entrée. Et là, les gens parlent, expriment leur perception des choses, font de la politique à leur manière. En descendant le boulevard, sous le pont, je vois un homme autour de la quarantaine, correctement habillé, se tenir debout immobile, avec une minuscule corbeille placée devant lui et qui contient un certain nombre de monnaies, pas des rouges..Sur le trottoir d'en face, deux compatriotes jouent de l'accordéon et du violon, eux aussi, ils ont un gobelet ou une corbeille. Je m'arrête un instant juste pour regarder si le jeune homme immobile, qui ne semble pas coller au paysage, a un petit panneau, vend quelque chose..Le commerçant à côté comprend mon regard et m'éclaire: "Il est là toute la journée, comme ça, il bouge pas..Vous savez, Madame, comment on peut reconnaître dans un zoo un lion né en liberté et un lion né en captivité? C'est quelque chose dans le regard, le lion né en captivité n'a pas l'instinct de chasse, il aura le steak de la journée, de toute façon..".
On essaie de vivre dans un monde complexe, encore faut-il pouvoir ne pas baisser définitivement les bras, ou ne pas se faire abattre (les "connections"). Les rôles sont répartis, choisis, disons..Comme dit un personnage dans le polar que je suis en train de lire: 'Unlike some people, my career isn't about ambition. It's about catching bad guys."
Je publie sur le blog l'évaluation annuelle de ma petite entreprise (dans la Liste Cefro, à droite -Evaluation économique annuelle 2010, doc. PDF). Je ne le fais ni par transparence naïve, ni pour me tirer une balle dans le pied, mais avec quelques idées claires et dans un but précis.
P-S. Je boucle un dossier, je prends le tram pour aller le déposer dans un bureau, au retour je traverse la Place Masséna, où je prends ces deux photos. Pour la première, je demande la permission, après avoir mis une petite pièce, avec un sourire d'excuse: "Je n'ai pas davantage...D'où venez-vous?" "??" "Where do you come from?" "Germany !" (enfin, un autre espace européen que celui de mes compatriotes, parmi lesquels quelques uns font de la musique et les autres se relaient stratégiquement, tous les cent mètres, individuellement ou avec enfants et poussettes.., les mêmes têtes de collecteurs passent de temps en temps pour vérifier si tout va..). "May I take a picture?" "Yes, please, thank you! " " Thank you, have a nice day.."
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